553ème Foire : La Bafouille du Commandeur
Les protestants, comme c’est le cas pour votre serviteur, sont relativement peu familiers avec les Saints, pour des raisons historiques comme tout le monde le sait. Alors, hormis ceux « de glace », les St Martin, St Denis ou St Maurice n’ont pour eux pas la même signification que pour les catholiques. Cela dit, tenir foire lors de la St Martin en mettant l’accent sur le partage, requiert quand même un minimum de connaissances sur cet illustre personnage. Vous trouverez toute son histoire sur Wikipédia (lien ci-dessous, si vous voulez en savoir plus) et comme le texte en question est très complet, nous vous livrons ici uniquement quelques extraits :
« Martin de Tours, aussi nommé Martin le Miséricordieux, né dans l’Empire romain, plus précisément à Savaria, dans la province romaine de Pannonie (actuelle Hongrie), en 316, et mort à Candes, en Gaule, le 8 novembre 397, est l’un des principaux saints de la chrétienté et le plus célèbre des évêques de Tours avec Grégoire de Tours.
La dévotion à Martin se manifeste à travers une relique, le manteau ou la chape de Martin qu’il partage avec un déshérité transi de froid.
Il est le patron notamment de Tours, Buenos Aires, Rivière-au-Renard, Vevey, de la cathédrale de Mayence, de celle d’Utrecht, de celle de Lucques et de la basilique San Martino.
Son père était un tribun militaire de l’Empire romain, c’est-à-dire un officier supérieur chargé de l’administration de l’armée (ce n’est probablement pas un hasard si le nom de Martin signifie « voué à Mars », Mars étant le dieu de la guerre à Rome). Martin suit son père à Pavie (en Italie du Nord) lorsque ce dernier y est muté. À l’école, l’enfant est vraisemblablement en contact avec des chrétiens en cette époque marquée par le développement du christianisme . Vers l’âge de dix ans, il veut se convertir à cette religion, car il se sent attiré par le service du Christ .
En tant que fils de magistrat militaire, Martin suit son père au gré de ses affectations de garnison ; il est pour ainsi dire héréditairement lié à la carrière de son père, voué au culte impérial. Ce père est irrité de voir son fils tourné vers une foi nouvelle : alors que l’âge légal de l’enrôlement est de dix-sept ans, il force son fils de quinze ans à entrer dans l’armée. Il est probable que Martin se soit laissé convaincre pour ne pas nuire à la position sociale de ses parents, tant sa vocation chrétienne est puissante.
Il n’en reste pas moins vrai que ce n’est pas comme simple soldat que Martin entre dans l’armée romaine : en tant que fils de vétéran, il a le grade de circitor avec une double solde. Le circitor est chargé de mener la ronde de nuit et d’inspecter les postes de garde de la garnison. Le jeune homme possède à l’époque un esclave, mais, selon ses hagiographes, il le traite comme son propre frère.
Affecté en Gaule, à Amiens, un soir de l’hiver 334 le légionnaire Martin partage son manteau militaire (la chlamyde faite d’une pièce de laine rectangulaire) avec un déshérité transi de froid, car il n’a déjà plus de solde après avoir généreusement distribué son argent. La nuit suivante le Christ lui apparaît en songe vêtu de ce même pan de manteau. Il a alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé « cape » sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l’origine du mot chapelle (cappella en italien, chapel en anglais, Kapelle en allemand). »
Maintenant vous savez pourquoi les membres du Conseil de la St Martin Vevey portent une cape avec une couleur d’origine romaine.
Depuis longtemps ce n’était pas arrivé, nous avons fait le plein de stands sur le périmètre actuel de la Foire. La météo était excellente et les visiteurs au rendez-vous. De mauvaises langues diront peut-être que cette belle fréquentation était due au fait qu’il s’agissait du dernier mardi de festivité, puisqu’à partir de 2025 la Foire se déroulera sur un week-end ! Qui sait …
Enfin, s’agissant là encore de langue, nous adressons un message compatissant aux éleveurs contraints de mettre en quarantaine certains troupeaux en raison de la maladie de la langue bleue, ce qui fut finalement le seul bémol notable lors de cette 553ème édition.
Il ne nous reste qu’à dire un très grand merci, à tous les participants du Grand Cortège, à nos partenaires et sponsors, aux fanfares ainsi qu’aux joueurs de cor des alpes et aux sonneurs de cloches. Vous trouverez listés tous ces « acteurs » qui nous permettent d’organiser la Foire sur notre site, « foire-st-martin.ch ».
Nous terminons ce message par des remerciements particuliers et chaleureux à nos bénévoles et à l’adresse des services de la voirie ainsi que de la police qui nous ont gratifiés d’un excellent travail, sans vous oublier, vous les visiteurs, sans lesquels notre Foire n’existerait pas !
Avec le plaisir de vous retrouver l’année prochaine, nous vous donnons rendez-vous pour le vendredi 31.10.2025, veillée du bœuf, le samedi 01.11.2025, jour de Foire et du grand Cortège et de l’une ou l’autre surprise, et le dimanche 02.11.2025, journée dédiée aux « goûts des terroirs » pour la 554ème Foire de la St Martin Vevey.
Yves Rupp, Commandeur Confrérie St Martin Vevey
La page Martin de Tours sur Wikipedia
La liste des participants au cortège